A quoi sert le recul d’un manager ?
Billets du management : février 2017
Certains d’entre vous le savent, j’ai repris la voile. J’y trouve beaucoup de métaphores managériales. Un de nos chefs de bord s’installe très souvent debout à l’arrière du bateau, appuyé sur le balcon arrière. Il demande à tous ceux qui doivent le remplacer de faire de même.
Les équipiers à leur poste, engagés dans l’effort et centrés sur leur tâche, peuvent être inattentifs à ce qui se passe autour d’eux et mettre en danger la manœuvre. Alors, le chef de bord alerte, rappelle à l’ordre ou guide pour éviter de bloquer un autre équipier, de détériorer le matériel et de permettre à la manœuvre de bien se dérouler.
Cette posture de « ne pas faire avec » – la prise de recul – permet d’observer et d’analyser le travail de l’équipe, de la guider grâce à une vision d’ensemble et lors du débriefing de pointer les réussites et les axes de progrès individuels et collectifs.
Je demande maintenant aux managers que j’accompagne :
C’est quoi pour vous se mettre à l’arrière du bateau ? Comment faites-vous ? A quel moment choisissez-vous de le faire plus particulièrement ?
27 février 2017
Mais est ce que ne pas mettre la main à la pâte ce nest pas aussi prendre le risque d une distance ou d une frustration des équipiers ? Sur un bateau on est prêts à recevoir des ordres mais en entreprise ?
27 février 2017
Tout à fait Marina, un manager qui n’est pas sur le terrain ne sait pas ce qui s’y passe et n’est pas à même d’avoir une vision d’ensemble et de soutenir ses équipes. Il s’agit de savoir doser selon les moments.
Merci de m’alerter sur « recevoir des ordres » car ce n’est pas ce que je souhaitais mettre en avant, bien que j’ai écrit « rappel à l’ordre » mais je voulais insister sur la vision d’ensemble qui permet de guider et de faire progresser parce « qu’on ne fait pas à la place de » que ce soit sur un bateau ou en entreprise.